Emmanuelle Ducrocq est née au Maroc. Elle arrive à Paris en 1987 et découvre successivement le dessin, la sculpture, le théâtre puis le paysage. A travers ces différents univers, elle interroge notre rapport à l’espace et par extension ce qui nous lie à eux. A partir de 2005, il devient le sujet principal de son travail et elle devient plasticienne par la réalisation d’œuvres in situ, uniques et souvent éphémères, qu’elle réalise au cours de résidences, en France et à l’étranger. L’espace est la matière, le partenaire et la scène de création. L’œuvre est une réponse à ce qu’elle reçoit du lieu. Elle s’inspire de ses caractéristiques physiques, son histoire, son usage et sa problématique. Régulièrement, les habitants sont invités à collaborer à l’élaboration de l’œuvre. Elle interpelle le passant et l’habitant pour engager un autre regard sur l’espace en création et pointer du doigt une réparation possible ; que l’œuvre et l’espace entrent en vibration. Sa construction et/ou son installation est souvent performative impliquant le corps en prise avec le lieu et, du temps. Au fil des réalisations, apparaissent des obsessions : la verticale et l’horizontale, l’ouverture et la fermeture, la répétition et l’empilement d’un même élément. En atelier, le processus in situ se poursuit mais l’introspection se déplace sur ce qui l’habite plus intimement. Des objets trouvés ou reçus pénètrent dans l’espace pour y résonner mutuellement. Le symbole, la définition de l’objet, sa résonance psychanalytique sont activés. Des constructions s’imposent. Rêve, rituel, l’atelier oscille entre un « cabinet de curiosité » et une aire de (je). Actuellement, elle bénéficie d’un atelier à Poush, à Aubervilliers.
Actuellement, elle bénéficie d’un atelier à Poush, à Aubervilliers.